mercredi 21 décembre 2011

Brassens et la Jeanne







Brassens et la Jeanne
un documentaire de 52 mn de Delphine Deloget, Aligal Production
Musique originale: Christophe Rodomisto
Avec la voix de Christophe Miossec
Diffusion: 11 octobre 2011, France 3.
(Tous les chemins, thème principal)

Tous les chemins by Christophe Rodomisto




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mardi 20 décembre 2011

More, A Strange Afternoon



Ce titre était une commande d'Olivier Blaecke, pour accompagner une série de photos qu'il a réalisée à Berlin, en 2010. Les images m'ont entraîné vers un genre de cascade à la Allen Ginsberg. Olivier a ensuite construit son montage autour de la chanson. Le film a été projeté au Slideluckpotshow de Berlin en 2010.

Oldies#3: Pornosonic (2008)

Derrière ce nom sans équivoque se cache bien ce que vous pensez. Pornosonic était une tentative de ciné-concert, avec pour idée de refaire la bande-son en live d'un film pornographique. Nous l'avons joué le 28 juin 2008. Voici ci-dessous de brefs extraits de nos improvisations, et le récit des évènements que j'avais fait à l'époque. Un projet qui aura peut-être droit à une nouvelle séance.
(Tatiana Mladenovitch: drum/Christophe Rodomisto: guitar/Lan: voix enregistrée)



Pornosonic (exemples) by Christophe Rodomisto



      Pornosonic était programmé dans le cadre des Journées Jouables, soit deux jours de concerts et de performances à Cap 15, magnifique lieu d'ateliers d'artistes, à Marseille. Les réactions ont été incroyablement vives et ont suscité nombre de discussions pendant les quelques jours qui ont suivi. Le fait que nous ayons ou non réussi notre propostion artistique est finalement secondaire, éprouver cette performance intensifie la réflexion et appelle d'autres tentatives.

      Nous avons improvisé sur un film X de 33 mn, une seule séquence montée en crescendo. La tendance est « gonzo », pas de dialogue, pas de décor, pas d'histoire(s). Juste une actrice et deux acteurs. Le public vient surtout voir un film, accompagné en direct par des musiciens, principe qui remonte aux films muets. On a essayé de considérer ce film comme une matière brute, pour y insuffler notre énergie, nos sentiments, un autre point de vue. Peut-on montrer autre chose qu'un film libidinal en improvisant une bande son sur des images aussi écrasantes ? peut-on l'entraîner ailleurs. Je pense que l'on a touché plusieurs fois une poésie étrange, collision de son et d'images intimes improbables, propices à intriguer le spectateur. Beaucoup de moments aussi où le film nous échappait, où la musique ne créait pas de distance.

      Jouer pornosonic c'est sortir un film du domaine du privé et en faire une experience collective. C'est un peu s'adresser aux gens en leur disant : « et le porno, ça va ? ». Nous ne voulions pas faire de commentaire sur ces images. Pas de condamnation, pas de manifeste porno. La performance implique plutôt une constatation définitive, ce type de film existe, fait partie de nos vies, point. Vous voyez bien là ? L'improvisation libre, dans l'énergie et l'urgence du moment, couplée à ce film dont la durée est égale au temps de l'action, nous enfonçait dans le présent. C'est maintenant que ça se passe. Beaucoup de gens ont trouvé les images insupportables, certains ont quitté la salle. C'est cette absence de commentaire de notre part qui était peut-être déroutante. Les réactions du public dépendaient donc largement de leur rapport personnel à la pornographie. Pour certains le sujet est encore tabou, pour d'autres inintéressant, voire déprimant, pour d'autres intriguant. La quasi absence de violence dans la musique a parfois gêné ceux qui ont reçu une claque en voyant les images. Cet aspect n'a par contre pas été évoqué par ceux (moins nombreux) que le film n'a pas « choqué ». Dans tous les cas, le public s'accorde pour dire qu'il a « gambergé ».

      Peut-on se mesurer, en tant que musiciens, à la force graphique et au discours monothématique d'un film X ? Pour beaucoup de gens présents, les images étaient trop fortes. Encore une fois, cette impression dépend du rapport de chacun à l'image pornographique (impossible d'être un tant soit peu transporté par la musique si l'on arrive pas à « encaisser » le film). Musicalement, je pense que nous avons échoué à faire de ce film entièrement « autre chose ». Quelques séquences ont fonctionné cependant. Il y a certainement des éléments de scénographie et de volume sonore à modifier. La configuration concert, public les yeux levés vers la scène pour voir les musiciens surplombés par un écran, n'était pas un choix judicieux. Avoir tout le monde sur le même plan aurait déjà changé beaucoup de choses. Il y avait malgré tout ce parallèle bien réel entre un homme et une femme incarnés sur le plateau et un homme et une femme à l'écran.

A l'arrivée, ce semi-échec est-il dù a notre performance musicale qui aurait pu être plus inspirée, ou est-ce tout simplement impossible de se mesurer à de tels films ? La musique improvisée, déjà dense en elle-même, peut-elle en en sus répondre à une projection ? La difficulté inhérente à Pornosonic réside dans le fait d'improviser simultanément avec un autre musicien et avec un film. Deux discours qui s'entrecroisent en permanence. Le défi est là. Ce face-à-face triangulaire (public-musiciens-film) était en tout cas une expérience unique, suffisamment stimulante pour donner envie de s'y replonger pour s'atteler à nouveau à toutes ces questions.



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Pierre Malphettes: Firefly



Un extrait du moyen métrage de l'artiste Pierre Malphettes (galerie Kamel Mennour), Firefly (2007). Nous avons conçu la musique à l'Immeuble, parallèlement au montage du film, avec le musicien Eddy Godberge et le design sonore de Julien Ho-Kim. Le roadmovie d'un pickup/étrange luciole qui devient sculpture mobile dans le paysage. L'expo a donné lieu à un livre, Mécanique Magenta (Blackjack éditions), qui regroupe textes, photos, dessins, et musique.

lundi 19 décembre 2011

L'Usine




Extrait du Court métrage de Frédérique Ribis (2006), déstiné à des festivals. Chorégraphie de Thierry Thieu Niang et Tatiana Mladenovitch. La musique a été écrite et enregistré par Tatiana et moi-même.

Oldies #2: Trans Sud Amérique

Trans Sud Amérique



Trans Sud Amérique est un projet du chorégraphe Jean-Jacques Sanchez (Marseille, 2005). Une création étalée sur presque deux ans, réunissant au départ danseurs, circassiens, scénographe, musicien, dans le studio de Marseille Objectif Danse, à la Friche Belle-de-Mai. TSA s'intéressait, à travers l'histoire et la culture du Brésil, aux questions de l'identité, de l'exil, des croyances, de la famille, de la vie nouvelle. Nous avons amassé avec passion beaucoup de matériel, lectures, improvisations, field recording, pour un projet qui a connu différentes formes. C'est finalement ramené à un duo entre la danseuse Gabriela Castro et moi-même qu'il a atteint sa forme la plus aboutie, au Centro Coreografico de Rio en 2005, puis au Théâtre de la Minoterie (Marseille). La bande-son ci-dessous constitue une étape du travail, qui a alimenté notre réflexion pour le plateau.

Trans-Sud-Amérique by Christophe Rodomisto